dimanche 15 septembre 2013

AFSF : Alphabétisation & Formation

Le projet micro-crédit s’accompagne de formations pour les 38 femmes de l’association.
Depuis avril, James – notre coordinateur projet – accompagne les femmes dans les démarches administratives et propose une à deux fois par semaine des cours d’alphabétisation ou de renforcement selon le niveau scolaire des participantes.
  

  



Des formations plus spécialisées sur les notions de crédit, de calcul d’un prix de revient, de marges, de mise en place d’un budget prévisionnel se sont également déroulées la semaine du 24 au 28 juillet.



Nous croyons dans l’engagement de ces femmes à améliorer leurs conditions de vie. Elles se battent pour scolariser leurs  enfants et ainsi leur assurer un avenir meilleur grâce aux produits de leurs récoltes ou aux revenus de leurs petits commerces. En partageant leur quotidien, elles donnent l’impression d’être usées par la vie, on a du mal à leur donner un âge… Et pourtant elles ne se plaignent pas (chose rare en Haïti), au contraire elles sont toujours prêtes à partager le peu qu’elles possèdent.
Ici, la langue de Molière n’est pas de mise et pourtant combien font l’effort de vous comprendre. En ce qui nous concerne, nous continuerons d’améliorer notre apprentissage du créole, car nous sommes persuadés qu’une action efficace dans un pays passe par la connaissance de la langue des mœurs et des coutumes. Ici, le créole est parlé par 80 % de la population. Nous sommes conscients que pour certains le créole n’est pas la langue qui permettra une certaine ascension sociale dans la société haïtienne. Inutile de parler de ce fossé entre les adeptes créolophones et les  francophones. Rien qu’à l’administration haïtienne, on vous annonce d’emblée la couleur : vous devez vous exprimer en français si vous souhaitez avoir une réponse….  Doit-on continuer à humilier un autochtone du fait qu’il s’exprime en créole dans son propre pays ?
Les mentalités commencent à évoluer. Une marche pour la promotion et la reconnaissance du créole est en cours. Aujourd’hui, aux Antilles françaises et en France on peut passer une partie de son baccalauréat en créole.


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